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Appendice : prendre garde à un Évangile perverti

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L’infiltration des enseignements erronés représentait l’une des plus grandes menaces auxquelles l’église primitive était confrontée. Rien n’est plus destructif pour la foi des croyants, que les enseignements et les affirmations s’écartant des saines paroles. Donc, Satan met à profit cette arme puissante en se servant des individus qui se sont gonflés d’orgueil ou qui se sont laissés entraîner par leurs propres désirs pour propager les enseignements déviants. Dans le Nouveau Testament, nous voyons qu’à plusieurs reprises, les apôtres en ont parlé et ont averti les croyants à ce sujet.

Satan est le maître du déguisement et de la tromperie, celui qu’on nomme le séducteur du monde entier (Ap 12:9). Ses messagers se font passer pour des anges de lumière et de justice, il est donc souvent difficile de discerner les oeuvres de Satan. Paul demande aux croyants de Corinthe de prendre garde aux faux apôtres, aux ouvriers trompeurs déguisés en apôtres du Christ (2 Co 11:13). Il déclare : « ce n’est pas étonnant, car Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas étrange que ses serviteurs aussi se déguisent en serviteurs de justice. Leur fin sera selon leurs œuvres » (2 Co 11:14-15). Notre Seigneur Jésus, lors de Son sermon sur la montagne, lance aussi un avertissement concernant les faux prophètes : « Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous comme des brebis, mais au-dedans ce sont des loups ravisseurs » (Mt 7:15). En annonçant d’avance les signes de la fin des temps, le Seigneur dit aussi que plusieurs faux prophètes viendront sous le nom de Jésus et séduiront beaucoup de gens (Mt 24:4, 5, 11, 24).

Déjà du temps des apôtres, des impies se sont glissés furtivement dans l’église en changeant en dérèglement la grâce du Seigneur et en Le reniant (Jude 3-4). D’après la lettre de Paul aux Thessaloniciens : « l’avènement de l’impie se produira par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l’injustice pour ceux qui périssent, parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés. Aussi Dieu leur envoie une puissance d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge » (2 Th 2:9-12). En écrivant à Timothée, Paul prévoit également que « dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s’attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de demons » (1Tm 4:1), et que « les hommes méchants et imposteurs avanceront toujours plus dans le mal, égarant les autres et égarés eux-mêmes » (2 Tim 3:13). Dans l’Apocalypse, il est écrit que la bête montant de la terre et ayant l’apparence d’un agneau est capable de séduire les habitants de la terre (Ap 13:11-14).

Depuis le début de l’histoire, Satan trompe les gens par des paroles. Il ne nie pas directement la parole de Dieu, mais il la présente hors contexte en la déformant afin de semer le doute et la confusion. Telles sont ses manières de falsifier la parole de Dieu. Le serpent malin a trompé Eve par des paroles équivoques. Il lui a posé la question : « Dieu a-t-il “réellement” dit ? », puis a modifié subtilement la parole de Dieu en promettant à Eve : « Vous ne mourrez “pas du tout” ! » (Gn 3:1-4). Quand Satan a tenté Jésus, il a même cité l’Écriture sainte, mais il l’a dénaturée (Mt 4:6). De nombreux prophètes s’étaient levés parmi le peuple d’Israël pour propager des mensonges et de fausses divinations (cf. Jr 28:1-17; Ez 13:1-23; Mi 2:11; Nb 31:16). De même, au temps du Nouveau Testament, Satan œuvre dans l’Église à travers des doctrines trompeuses. Paul a alerté les anciens d’Éphèse : « du milieu de vous se lèveront des hommes qui prononceront des paroles perverses, pour entraîner les disciples après eux » (Ac 20:30).

Pierre a aussi prédit l’arrivée de faux docteurs qui prêcheront des hérésies difficiles à détecter : « Il y a eu de faux prophètes parmi le peuple ; de même il y a parmi vous de faux docteurs qui introduiront insidieusement des hérésies de perdition et qui, reniant le Maître qui les a rachetés, attireront sur eux une perdition soudaine » (2 P 2:1). À l’époque de Paul, l’église a déjà subi l’influence des enseignements erronés. Donc Paul a écrit à Timothée « Écarte les discours vides et profanes, car ceux qui les tiennent avanceront toujours plus dans l’impiété. Leur parole rongera comme la gangrène. De ce nombre sont Hyménée et Philète qui se sont écartés de la vérité, disant que la résurrection est déjà arrivée, et qui renversent la foi de quelques-uns » (2 Tm 2:16-18). Dans son message adressé aux églises de l’Apocalypse, le Seigneur Jésus leur reproche sévèrement les doctrines de Balaam, des Nicolaïtes et de Jésabel propagées en leur sein et les appelle à la repentance (Ap 2:14-15, 20).

En combattant l’influence destructive des enseignements erronés qui avaient égaré des croyants, Paul révèlait la nature trompeuse de tels enseignements. Les Galates se sont tournés vers un évangile différent, celui qui avait l’apparence de l’Évangile, de la Bonne Nouvelle du salut. Mais pour Paul il ne peut y avoir qu’un seul Évangile et il n’accepte aucun compromis à cet égard. En réalité, ceux qui prêchaient les enseignements erronés voulaient pervertir l’évangile (Ga 1:6-9). Le mot « pervertir » signifie « déformer » ou « changer ». Ce qui faisait dévier les croyants n’était pas en contradiction directe avec le message du salut, mais correspondait à une version altérée. Ceux qui suivaient un tel évangile perverti étaient alors déchus de la grâce de Dieu. C’est pourquoi Paul maudit, avec véhémence, toute personne qui prêcherait un autre Évangile que celui qui a été prêché aux fidèles. De même, l’Église de Corinthe semble avoir été affectée par des hérésies qui avaient l’apparence de l’Évangile. En effet, les émissaires de Satan avaient proclamé « un autre Jésus », « un autre esprit » et « un autre Évangile » que celui qu’ils avaient accepté auparavent (2 Co 11:2-4). Ces nouveaux enseignements ressemblaient tellement au vrai évangile que des croyants ont été séduits, alors qu’en réalité, ils étaient foncièrement différents et faux.

En tant que membres de la vraie église nous devons discerner le plan du Malin, y compris des enseignements trompeurs et des oeuvres visant à altérer la foi qui nous a été confiée une fois pour toutes. Veillons par la prière et revêtons-nous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir fermes (Lc 21:36; Ep 6:10-18; 1 P 5:8-10). Croissons dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ (2 P 3:17-18; cf. Ep 4:11-16). Et continuons à nous édifier sur notre très sainte foi, à prier par le Saint-Esprit, et à nous maintenir dans l’amour de Dieu, en attendant la miséricorde de notre Seigneur Jésus-Christ pour la vie éternelle (Jude 1:20-21).

Au sujet de l’église et des croyances fondamentales

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Continuellement YM remet en cause et détruit la conviction que la Véritable Jésus Église est la seule église menant au salut. Ses enseignements et ses critiques envers l’église nous permettent de constater que son objectif est de renier la nécessité de l’Évangile du salut que nous avons reçu et prêchons.

Contents

1. Placer l’amour et la lumière avant la vérité

YM tente de minimiser l’Évangile en prônant l’importance de l’amour que la Bible souligne en effet de manière répétitive. Mais en mettant trop l’accent sur l’amour, il le met en opposition avec l’évangile. Il demande : « Qu’est-ce qui nous sauve ? la vérité ou l’amour de Dieu ? » Selon lui, Jésus promet qu’il nous suffit de croire et de nous faire baptiser pour être sauvés. Quant à la vérité, elle nous aide à devenir de plus en plus parfaits et ne peut pas nous sauver. En ce qui concerne les doctrines, il prétend qu’elles nous empêchent de pratiquer la vérité.

YM remet aussi en cause l’importance de l’Évangile en invoquant le commandement sur l’amour donné par Dieu. Il prétend que l’Église doit défendre la vérité en menant une vie d’amour. Sans amour, nous serons rejetés par Dieu et nous ne serons plus considérés en tant qu’église. Il demande : comment une église sans amour peut-elle avoir la vérité en son sein ?

Au cours d’une conférence, YM a déclaré qu’au dernier jour, Dieu ne fonderait pas son jugement sur le fait qu’on croit ou pas à Jésus Christ, encore moins sur le fait qu’on appartienne ou pas à la Véritable Jésus Église. Au lieu de cela, Dieu baserait son jugement sur le fait qu’une personne  marche ou pas dans la lumière. En tenant de tels propos, il oppose les doctrines les unes aux autres. Par conséquent, il pousse ses auditeurs à arrêter d’écouter des enseignements sur le baptême d’eau, le baptême de l’Esprit Saint, la Sainte Cène, le Sabbat et le lavement des pieds. Il a prétendu que les croyants n’ont pas besoin de ces choses-là pour appartenir à Dieu. Ce faisant, YM met en opposition les commandements divins de « marcher dans la lumière », et de « s’aimer les uns les autres » avec l’Évangile du salut. [haut de page]

2. Réduire les doctrines du salut à de simples décisions humaines

Typiquement ambivalent, YM défie l’unicité de la vraie église tout en émettant un démenti, comme quoi il ne nie pas que la Véritable Jésus Église soit la seule église menant au salut. Il remet en cause la capacité de l’église à défendre l’Évangile du salut en demandant : « Qu’est-ce qui est apparu en premier : la vérité ou l’église ? » Il conclut que puisque nous sommes nés de la vérité, nous ne sommes pas en mesure de la définir.

Selon YM, le dogme ou les croyances fondamentales ont été inventés par l’homme pour condamner ses semblables. Cependant nous continuons à les utiliser pour juger et décider que ceux qui ne les observent pas ne seront pas sauvés. Pour lui les dogmes correspondent à des inventions humaines et il soutient que nous ne devrions pas nous quereller à ce sujet quand nous prêchons. De la même manière, il ne croit pas que nous devrions proclamer que la Véritable Jésus Église soit la seule vraie église. [haut de page]

3. Défier l’Évangile du salut en condamnant l’organisation de l’église

Décrire la Véritable Jésus Église comme une organisation corrompue fait partie de la strategie de YM pour discréditer la vérité du salut. Il insinue à plusieurs reprises que l’organisation actuelle de l’église est très hiérarchique et que les membres ne peuvent pas s’approcher de Dieu sans l’intermédiaire de certains décideurs de haut rang. Il donne l’impression à ses auditeurs que les pasteurs de l’église sont des manipulateurs, avides de pouvoir. Il conclut que malgré le manque de vie dans les sermons à l’église, les membres continuent à s’y montrer par crainte d’être excommuniés. Selon YM, la Véritable Jésus Église instille la peur auprès des membres en leur disant qu’ils iraient en enfer s’ils quittaient l’église. En donnant une image négative de l’église, il sème le doute parmi les auditeurs concernant l’Évangile qui y est prêché. [haut de page]

4. Mettre en doute la nécessité de l’Évangile du salut

YM rappelle à ses auditeurs que l’église véritable est dans les cieux. La Véritable Jésus Église fournit seulement une entrée pour atteindre cette église véritable des cieux. Mais il élude la question de savoir comment définir le véritable évangile du salut et l’entrée au royaume des cieux. Interrogé sur la nécessité du lavement des pieds, YM répond qu’il faut peut-être 10 points pour être sauvé, mais que la Véritable Jésus Église va au-delà en en gagnant 12. Par cette analogie, il sous-entend que certaines doctrines sont bonnes mais non nécessaires au salut. Il qualifie parfois ces « bonus » de « grâce sur grâce ». Quand les auditeurs lui demandent pourquoi il a quand même choisi de rester à la Véritable Jésus Église au lieu de suivre une autre dénomination chrétienne, il explique que puisque son père était dans la Véritable Jésus Église et qu’il a l’assurance que son père est dans le royaume des cieux, c’est pour lui le moyen infaillible de gagner le royaume des cieux. Fondamentalement YM a séparé l’Église de l’évangile du salut : pour lui, ni l’un ni l’autre ne sont absolus. De façon rhétorique, il demande si Dieu jugera le monde avec les dix articles de foi et les cinq doctrines essentielles. Il soutient qu’il n’existe en réalité aucune norme par laquelle nous puissions mesurer la vérité. [haut de page]

Ce que dit la Bible au sujet de l’église et de la doctrine du salut

Lorsqu’il s’agit de l’Évangile, Paul n’aurait jamais cédé à celui qui essayait de déformer ce que lui et les autres apôtres ont prêché. Il écrit : « Mais si nous-mêmes, ou si un ange du ciel vous annonçait un évangile différent de celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème ! Nous l’avons dit précédemment, et je le répète maintenant : si quelqu’un vous annonce un évangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème  » (Ga 1:8-9). Contrairement à YM qui croit que nous ne sommes pas en mesure de définir un critère de vérité ou de condamner les autres, Paul n’a pas hésité à condamner quelqu’un qui a prêché un évangile différent de ce que lui et les autres apôtres ont prêché. Bien que Paul ne soit pas Dieu, étant né de la vérité, il n’avait aucun doute quant au caractère absolu de l’Évangile qu’il soutenait. Il est évident que pour Paul il y a un seul critère et un seul chemin de salut.

Face à l’infiltration de faux enseignants dans l’église, Jude s’est senti obligé d’écrire aux croyants au sujet du salut commun. Il a exhorté vivement les croyants à « combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes » (Jude 3). De ce passage, il ressort qu’il existe des critères permettant de définir notre salut commun, et qu’aucun compromis n’est possible lorsqu’il s’agit de la foi qui nous a été transmise une fois pour toutes.

Jean a de même averti les croyants de prendre garde à l’esprit de l’erreur : « Bien-aimés, ne vous fiez pas à tout esprit ; mais éprouvez les esprits, (pour savoir) s’ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. Reconnaissez à ceci l’Esprit de Dieu : tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu ; et tout esprit qui ne confesse pas Jésus, n’est pas de Dieu, c’est celui de l’antichrist, dont vous avez appris qu’il vient, et qui maintenant est déjà dans le monde » (1 Jn 4:1-3). L’apôtre Jean a établi pour les croyants les critères permettant de discerner les faux prophètes, il est allé jusqu’à dire que ceux qui ne se soumettent pas aux apôtres ne sont pas de Dieu : « nous sommes de Dieu ; celui qui connaît Dieu nous écoute ; celui qui n’est pas de Dieu ne nous écoute pas : c’est par là que nous reconnaissons l’Esprit de la vérité et l’esprit de l’erreur » (1 Jn 4:6).

Les apôtres n’ont pas hésité à définir la vérité et l’erreur en ce qui concerne l’Évangile du salut parce qu’ils l’ont reçu directement du Seigneur Jésus (1 Co 11:23). Cet Évangile a ensuite été transmis par les apôtres aux autres croyants et Dieu l’a confirmé par des signes et des miracles et par les dons du Saint Esprit (Hé 2:3-4; cf. 2 P 3:1-2). C’est en demeurant fermes dans cet évangile reçu que nous sommes sauvés (1 Co 15:1-2). Aujourd’hui, après avoir entendu la parole de la vérité, l’Évangile de notre salut, et ayant cru en Christ, nous avons aussi été scellés du Saint-Esprit (Ep 1:11-13). Ainsi, non seulement nous avons les écrits bibliques comme critère de discernement, mais encore l’expérience de la réception du Saint-Esprit promis, qui est identique à celle de l’église primitive.

Les articles de foi, y compris les cinq doctrines fondamentales, ne représentent que l’enseignement de Jésus et des apôtres concernant le salut. Ils ne sont pas des lois créées par l’homme dans le but de lier ou condamner autrui. Par exemple, le baptême, le lavement des pieds et la Sainte Cène sont des commandements directs de notre Seigneur, par lesquels nous est offerte Sa grâce du salut. Bien que ce ne soient pas les doctrines prises à la lettre qui sauvent, les articles de foi enseignent la bonne nouvelle du salut par la foi en Jésus Christ et indiquent les doctrines de la Véritable Jésus Église. Tout comme les apôtres qui ont fidèlement transmis aux croyants ce qu’ils ont reçu du Seigneur et ont défendu ardemment la vérité contre les fausses doctrines, l’Église d’aujourd’hui doit aussi continuer à garder la vérité du salut.

En effet, l’amour est la somme de tous les commandements (Rm 13:8-10 ; Ga 6:2 ; cf 1 Tm 1:5). Notre foi en Christ Jésus doit se manifester par les œuvres de charité (Ga 5:6 Jc 2:1-20). L’amour est le signe que nous sommes les disciples de Christ et que nous sommes nés de Dieu  (Jn 13:34-35 ; 1 Jn 4:7-12). Mais l’amour ne remplace ni ne minimise la vérité. Au contraire, l’amour est accompli dans la vérité et l’amour se réjouit de la vérité (1 Co 13:6 ; 1 Jn 3:18 ; 2 Jn 1 ; 3 Jn 1).  L’amour mutuel a pour but l’édification du corps du Christ afin de parvenir à l’unité de la foi et de la connaissance de Dieu. L’amour est l’esprit avec lequel nous disons la vérité (Ep 4:11-16).

Jean, l’apôtre qui souligne l’importance de l’amour, nous dit que l’amour de Dieu consiste à garder ses commandements (1 Jn 5:2-3; cf. 2 Jn 6).Celui qui ne marche pas dans la vérité selon ses commandements, n’a pas d’amour. C’est pourquoi le même apôtre qui insiste sur l’importance de l’amour, nous enseigne aussi à discerner l’esprit de vérité de l’esprit d’erreur (1 Jn 4:1-6). Il nous dit que l’amour ne tolère pas mais rejette les doctrines trompeuses : « l’amour consiste à marcher selon ses commandements. C’est là le commandement dans lequel vous devez marcher, comme vous l’avez appris dès le commencement. Car dans le monde sont entrés plusieurs séducteurs, qui ne confessent pas Jésus-Christ venu dans la chair. Voilà le séducteur et l’antichrist. Prenez garde à vous-mêmes, afin de ne pas perdre le fruit de notre travail, mais de recevoir une pleine récompense. Quiconque va plus loin et ne demeure pas dans la doctrine du Christ n’a pas Dieu ; celui qui demeure dans la doctrine a le Père et le Fils. Si quelqu’un vient à vous et n’apporte pas cette doctrine, ne le recevez pas dans votre maison et ne lui dites pas : Salut ! » (2 Jn 6-10).

L’amour ne peut pas non plus remplacer la grâce de notre Seigneur Jésus Christ ni servir de base à notre salut. Paul écrit, « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie » (Ep 2:8-9). Discréditer l’Évangile du salut au nom de l’amour revient à prêcher le salut par les bonnes œuvres. Tous nos actes de justice sont comme un vêtement souillé devant Dieu (Es 64:6). Ce ne sont pas nos actions charitables qui nous permettent de gagner le royaume de Dieu. La vérité est que seuls l’amour et la miséricorde de notre Seigneur Jésus peuvent nous sauver.

Ainsi, Paul détaille la base de notre salut : « lorsque la bonté de Dieu notre Sauveur, et son amour pour les hommes, ont été manifestés, il nous a sauvés — non parce que nous aurions fait des œuvres de justice, mais en vertu de sa propre miséricorde — par le bain de la régénération et le renouveau du Saint-Esprit ; il l’a répandu sur nous avec abondance par Jésus-Christ notre Sauveur » (Tt 3:4-6).

C’est par le bain de la régénération dans le sang de Christ que nos péchés peuvent être lavés. C’est par le renouvellement continuel de l’Esprit saint que Dieu a répandu sur nous que nous pouvons accomplir les exigences de la loi de Dieu. Ces oeuvres salutaires de Dieu sont issues de la grâce et de la pitié de Dieu, et non pas de notre propre mérite. Cela constitue l’essence même de l’évangile que nous avons accepté et prêchons. Nos œuvres d’amour devraient être une réponse à la grâce que nous avons reçue. Et par amour nous devons continuer à partager le seul et véritable Évangile du salut, qui est aussi celui que garde fidèlement la Véritable Jésus Église. [haut de page]

Au sujet du Saint-Esprit

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YM prétend ne pas nier que le parler en langues soit un signe évident de la réception du Saint-Esprit. Cependant, il cherche sans cesse à minimiser la nécessité de demander et de recevoir le Saint-Esprit promis ainsi que celle du parler en langues.

Contents

1. Déformer l’analogie entre le Seigneur Jésus et les croyants

YM a développé une théologie de deux demeures distinctes de l’Esprit Saint. En citant des passages tels que 1 Corinthiens 3:16 et 6:19, il affirme que le Saint-Esprit demeure en nous dès notre baptême. Cette prétendue première venue de l’Esprit Saint nous permet d’être enfants de Dieu, comme ce qui s’est passé lorsque l’Esprit Saint est descendu sur Jésus à Son baptême. YM prétend qu’il existe une deuxième venue de l’Esprit Saint après le baptême. Il interprète la venue d’un « autre Consolateur » dont parle Jean 14:16 comme la seconde venue de l’Esprit Saint. Pour YM, ce dernier diffère de celui qui demeure en nous depuis le baptême. Selon YM, cette seconde venue de l’Esprit Saint nous permet d’être Ses témoins, mais n’a aucun lien avec le fait que nous devenions fils de Dieu. Quand la question lui est posée de savoir pourquoi il faut demander l’Esprit Saint alors que ce dernier demeure déjà en nous, YM qualifie la réception de l’Esprit Saint promis de « grâce sur grâce ».

Dans la Bible, rien n’indique que le Saint-Esprit demeure dans le croyant au moment du baptême. La Bible ne parle pas non plus d’une seconde venue de l’Esprit Saint qualifiée de « grâce sur grâce ». Nous devons donc comprendre autant les similitudes que les différences qui existent entre le baptême de Jésus et le baptême d’un chrétien. De la même manière que le Saint-Esprit est descendu sur Jésus à Son baptême, l’Esprit Saint est aussi présent à notre baptême, pendant lequel nous sommes nés d’eau et d’Esprit (1 Jn 5:6; Jn 3:5; 1 Co 12:13). Jésus a été proclamé fils bien-aimé à Son baptême. De même, nous sommes enfants de Dieu par la foi en Christ Jésus, car nous avons revêtu Christ lorsque nous avons été baptisés en Christ (Ga 3:26-27).

Cependant, le baptême de Jésus a ceci d’unique :  la descente de l’Esprit Saint sur Lui à Son baptême annonçait qu’Il serait celui qui baptiserait d’Esprit Saint et qu’Il est le Fils de Dieu (Jn 1:33-34). Quant aux croyants, Dieu leur promet le don du Saint-Esprit après leur repentance et leur baptême (Ac 2:38-39). La réception du Saint-Esprit a lieu à un moment donné, et la capacité de parler en langues en est la preuve. Donc, le baptême du Saint-Esprit constitue une expérience distincte du baptême d’eau. Par exemple, les croyants de la Samarie n’avaient pas reçu le Saint-Esprit bien qu’ils aient été baptisés d’eau. Ce n’était que lorsque Pierre et Jean vinrent prier pour eux en leur imposant les mains qu’ils reçurent le Saint-Esprit (Ac 8:14-17). Cette expérience cruciale, concernant la réception du Saint- Esprit, correspond à ce que le Seigneur Jésus a désigné comme « être baptisé d’Esprit Saint » (Ac 1:4-5; 11:15-16). C’est par l’Esprit que nous avons reçu, que Dieu atteste notre filiation divine (Rm 8:15-16; Ga 4:6-7). L’Esprit Saint promis constitue aussi le gage de notre héritage céleste (Ep 1:13-14; 2 Co 5:1-5).

Selon YM, bien que l’Esprit Saint soit descendu sur le Seigneur Jésus à Son baptême, ce dernier a dû attendre Son ascension au ciel pour réellement recevoir l’Esprit Saint promis. YM croit qu’il en est de même pour nous : nous recevons l’Esprit Saint promis après que l’Esprit Saint soit déjà venu en nous au baptême. Cette erreur est due à la mauvaise traduction en chinois d’Actes 2:33, verset dans lequel la « version de l’Union » utilise le terme « Esprit Saint Promis ». Mais la version grecque et anglaise est claire à ce sujet : « Après donc qu’il a été élevé [au ciel] par la puissance de Dieu, et qu’il a reçu de son Père la promesse du Saint-Esprit, il a répandu ce que maintenant vous voyez et ce que vous entendez » (Ac 2:33 soulignement ajouté). Ce verset ne signifie pas que Jésus a reçu l’Esprit Saint, mais qu’Il a reçu du Père l’autorité de l’envoyer aux croyants comme Il l’avait promis (cf. Jn 14:16, 26 ; 16:7; Ac 1:4-5). Il fallait que le Seigneur Jésus soit élevé à la droite de Dieu pour qu’Il puisse répandre le Saint-Esprit. Ainsi, la Bible ne nous enseigne pas que la réception de la promesse du Père par Jésus soit analogue à notre réception de l’Esprit Saint.

Dans Jean 14:16, lorsque Jésus parle d’un « autre » Consolateur, Il ne parlait pas d’une seconde venue de l’Esprit Saint sur le croyant. Mais plutôt, il utilisait le mot « autre » pour faire une distinction entre Sa présence avec les disciples pendant qu’Il était encore dans ce monde et Son retour vers eux en tant que l’Esprit Saint promis (cf. Jn 14:19). Jésus a dit à Ses disciples que s’Il ne partait pas, le Consolateur ne viendrait pas vers eux (Jn 16:7; cf. Jn 7:39). Jésus devait d’abord être élevé pour envoyer « l’autre » Consolateur aux croyants. Cet autre Consolateur est en fait Christ élevé Lui-même. Jean parle de Jésus Christ comme Avocat dans son épître : « si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste » (1 Jn 2:1). Le mot « Avocat » utilisé ici, est dans l’original grec le même que le mot « Consolateur » dans Jean 14. Comme le Seigneur Jésus l’a promis, Il reviendra vers ses disciples, en tant que l’ « autre » Consolateur. Ainsi, utiliser le verset Jean 14:16 pour expliquer l’existence de deux sortes d’Esprit Saint est une fausse interprétation très grave de la parole de Jésus. [haut de page]

2. Induire en erreur en soulignant la présence universelle du Saint-Esprit

YM pose des questions telles que : « Comment une personne peut-elle être enfant de Dieu et ne pas avoir encore reçu l’Esprit de Dieu ? » ou « Comment une personne peut-elle avoir la vie de Jésus en elle, en recevant la Sainte Cène sans pourtant avoir l’Esprit de Dieu ? » Il avance que ceux qui n’ont pas reçu l’Esprit Saint promis peuvent aussi produire le fruit de l’Esprit et être remplis du Saint-Esprit. Indiquant que l’église ne désigne que ceux qui ont reçu l’Esprit Saint comme orateurs de sermon et professeurs d’éducation religieuse, YM prétend que ceux qui n’ont pas encore reçu l’Esprit Saint ne peuvent participer à aucune sainte œuvre comme s’ils étaient des citoyens de second ordre dans l’église. En arguant que chaque fidèle possède l’Esprit Saint en lui, il critique l’organisation de l’église et préconise l’éradication de ce qu’il considère comme une inégalité.

L’erreur de YM consiste à déformer l’enseignement biblique sur la présence universelle de l’Esprit Saint et à diminuer subtilement l’importance de recevoir l’Esprit Saint promis. Dans deux passages cités par YM pour démontrer qu’un croyant reçoit le Saint-Esprit lors de son baptême, Paul écrit : « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous  ? » (1 Co 3:16), « Ne savez-vous pas ceci : votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu, et vous n’êtes pas à vous-mêmes  ? » (1 Co 6:19). La préposition grecque traduite en français par « en » peut aussi signifier « parmi », et ce dernier sens est aussi applicable dans ce contexte. Dans ces deux versets, Paul utilise « vous » au pluriel, mais « temple » et « corps » au singulier. En s’adressant à l’église dans son ensemble, Paul enseigne aux croyants qu’ils forment ensemble un corps et sont le temple de l’Esprit Saint. Collectivement, les croyants ont l’Esprit Saint venant de Dieu parce que l’église est le corps du Christ et la plénitude de celui qui remplit tout en tous (Ep 1:23). Malgré cela, les croyants doivent continuellement grandir et être édifiés ensemble pour être une demeure de Dieu en Esprit (Ep 2:22). Cela signifie que l’église devrait avoir pour but de devenir un endroit où la volonté de Dieu domine. Nulle part dans ces passages Paul n’enseigne que chaque croyant a déjà l’Esprit Saint en lui ou a reçu l’Esprit Saint promis.

Dans beaucoup d’endroits, la Bible dit que Dieu demeure dans les croyants. Pourtant aucun de ces passages n’enseigne qu’au moment où une personne se fait baptiser, Dieu vient habiter en elle. Selon le Seigneur Jésus, nous devons demeurer en Christ, en Son amour et garder Ses commandements pour que Lui demeure en nous (Jn 15:1-10). De même, dans le livre de l’Apocalypse, il est dit que Christ promet d’entrer chez les croyants qui entendent sa voix et qui lui ouvrent la porte (Ap 3:20). Paul nous exhorte aussi, nous les croyants, à nous examiner pour voir si nous sommes dans la foi. Être dans la foi représente la condition préalable pour avoir Jésus Christ en nous (2 Co 13:5). Quant à Paul lui-même, il a pu déclarer que Christ était en lui parce qu’il avait été crucifié avec Christ (c’est-à-dire qu’il avait crucifié ses désirs charnels) (Ga 2:20; cf. Ga 5:24). De la même manière, la venue du Saint-Esprit que Paul mentionne dans Romains 8 dépend du choix du croyant à marcher ou non selon l’Esprit (Rm 8:9-11). Jean, dans sa première épître, souligne de même à plusieurs reprises l’importance de demeurer en Christ et Ses commandements. Tout cela lui sert de justification pour ses affirmations sur la demeure de l’Esprit Saint dans les croyants (1 Jn 4:4,15).

Dans tous ces passages, la Bible ne dit pas qu’au moment du baptême, le Saint-Esprit vient immédiatement habiter dans le croyant. Afin que Dieu demeure en nous, nous devons nous engager auprès de Dieu dans nos vies. L’erreur de YM réside dans sa déduction erronée selon laquelle le Saint-Esprit est donné au croyant au moment de son baptême. De nombreux chrétiens commettent la même erreur en enseignant que le Salut est accordé au moment même où l’on croit et confesse sa foi en Christ. Si un tel raisonnement tenait debout, alors selon 1 Jean 4:15, le Saint-Esprit demeurerait dans le cœur du croyant au moment même où celui-ci confesse que Jésus est le Fils de Dieu et que le baptême ne serait pas un prérequis à la venue de l’Esprit de Dieu en nous. Une telle déduction trompeuse a complétement déformé le message de la Bible. [haut de page]

3. Créer la confusion entre l’œuvre et la plénitude du Saint-Esprit

La bible nous expose l’œuvre du Saint-Esprit. C’est dans un seul Esprit que nous avons tous été baptisés dans un seul corps et abreuvés d’un seul Esprit (1 Co 12:13). Cet unique Saint-Esprit œuvre lors du baptême et opère au sein de l’église, en distribuant des dons variés à chacun des membres. Et si ce n’est par le Saint-Esprit, nul ne peut dire : « Jésus est le Seigneur » (1 Co 12:3). Ainsi, tous les membres ont expérimenté l’œuvre du Saint-Esprit. Aucun passage de la Bible ne dit que l’œuvre du Saint-Esprit est complètement absente chez les croyants qui n’ont pas encore reçu le Saint-Esprit promis. L’exhortation à marcher par l’Esprit s’applique aussi à eux car c’est ce que tout croyant doit rechercher tout au long de sa vie. En fait, Paul exhorte les croyants à se laisser remplir de l’Esprit en chantant des cantiques, en rendant grâces, et en se soumettant les uns aux autres (Ep 5:18-21). Chaque croyant doit mener une vie guidée par l’Esprit et y trouver une réelle satisfaction. Néanmoins, ceux qui n’ont pas encore reçu l’Esprit Saint promis par Dieu doivent continuer à prier pour le Lui demander.

Puisque Dieu est omniprésent, Son Esprit l’est aussi. Ainsi, Paul déclare qu’il y a un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, parmi tous, et en tous (Ep 4:5). Le fait que Dieu est en tous n’implique pas que l’Esprit Saint demeure en chaque être humain de la même manière qu’Il demeure dans ou parmi les croyants de Christ. À propos de la génération de Noé, le Seigneur a dit : « Mon Esprit ne restera pas toujours dans l’homme » (Gn 6:3). De même, cette déclaration de Dieu, ne laisse pas sous-entendre que le Saint-Esprit demeurait dans chaque être humain, mais faisait référence d’une manière générale à Sa relation avec l’homme. Ce qu’il convient de retenir ici, est que tout passage de la Bible parlant de Dieu demeurant dans une personne ne doit pas être interprété systématiquement comme étant l’Esprit Saint demeurant en elle.

La Bible nous relate des passages dans lesquels Dieu a rempli et fortifié certaines personnes par son Esprit avant même la venue du Saint-Esprit promis. Par exemple, Dieu a rempli Betsaleél de Son Esprit de sorte qu’il avait la sagesse et la compétence de concevoir et de fabriquer des objets pour la tente de la rencontre (Ex 31:1-11; 35:30-33). L’Esprit du Seigneur est aussi descendu sur des prophètes tels qu’Asa, Ézéchiel, et même Balaam (2 Ch 15:1-7; Ez 2:2; Nb 24:2) pour qu’ils transmettent le message de Dieu à Son peuple. De même, Jean Baptiste fut rempli d’Esprit Saint dès le sein de sa mère (Lc 1:15), Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint dès qu’elle entendit la salutation de Marie (Lc 1:41) et Zacharie fut rempli d’Esprit Saint pour prophétiser le salut de Dieu (Lc 1:67). D’une façon similaire, l’Esprit Saint est venu sur Siméon et lui a révélé qu’il verrait le Christ du Seigneur (Lc 2:25-26). Tous ces exemples concernent les œuvres de l’Esprit Saint, qui a touché ces personnes à accomplir le dessein de Dieu avant l’exaltation de Jésus. Leurs expériences ne doivent pas être confondues avec la venue du Saint-Esprit dans les croyants que le Seigneur Jésus avait promise (cf. Jn 14:17), ni être utilisées pour démontrer qu’un croyant qui n’a pas encore reçu le Saint-Esprit peut être rempli du Saint-Esprit.

D’après les Actes, les disciples étaient remplis du Saint-Esprit en recevant le Saint-Esprit promis (Ac 2:1-4). De la même manière, Saul a été rempli du Saint-Esprit au moment sa conversion (Ac 9:17). Pareillement, tous les croyants doivent expérimenter cette plénitude du Saint-Esprit, qui doit se distinguer de la plénitude de l’Esprit de Dieu chez ses serviteurs mentionnés plus haut.

Lorsque les croyants faisaient face aux persécutions, ils étaient tous remplis du Saint-Esprit pendant leur prière, et continuaient à annoncer la parole de Dieu avec assurance (Ac 4:13). Paul était rempli du Saint-Esprit lorsqu’il blâmait le magicien qui s’opposait à la vérité (Ac 13:9). Dans ces passages, il s’agit de la plénitude du Saint-Esprit se produisant à un moment particulier.

Ajoutons aussi que la Bible parle de la plénitude du Saint-Esprit pour décrire une qualité. Par exemple, Étienne, Barnabas et les hommes choisis pour servir dans l’église étaient des hommes remplis d’Esprit Saint (Ac 6:3, 5; 7:55-56; 11:24). Ils étaient remplis d’Esprit Saint dans le sens où ils vivaient complètement par l’Esprit Saint et manifestaient la puissance de l’Esprit.

Aucune de ces références du Nouveau Testament ne montre qu’une personne puisse être remplie d’Esprit Saint avant de recevoir le Saint-Esprit promis. [haut de page]

4. Minimiser l’importance de recevoir le Saint-Esprit

Alors que l’enseignement de YM peut encourager ou attirer ceux qui n’ont pas encore reçu l’Esprit Saint, cet enseignement peut tout aussi facilement minimiser l’importance de recevoir le Saint-Esprit. Paul n’a jamais rassuré ceux qui prient pour la réception du Saint-Esprit en leur disant que l’Esprit Saint était déjà en eux. En réalité, quand Paul a rencontré quelques croyants à Éphèse, son premier souci était de savoir s’ils avaient reçu le Saint-Esprit quand ils avaient cru (Ac 19:1-2). Même après qu’ils aient été baptisés de nouveau au nom du Seigneur Jésus, Paul leur a imposé les mains et l’Esprit Saint est venu sur eux (Ac 19:5-6). De même, lorsque l’église à Jérusalem a appris que les croyants de Samarie avaient été baptisés mais n’avaient pas encore reçu l’Esprit Saint, elle envoya Pierre et Jean prier pour eux afin qu’ils reçoivent le Saint-Esprit (Ac 8:14-17). Dans les deux cas, nous pouvons constater la préoccupation des apôtres concernant la réception ou non du Saint-Esprit chez les croyants. Au lieu de leur affirmer qu’ils avaient déjà l’Esprit Saint en eux, les apôtres les ont aidés à prier pour recevoir le Saint-Esprit.

YM enseigne aussi que les enfants n’ont pas besoin de prier pour le Saint-Esprit. Il assure aux enfants que si Jésus venait maintenant, ils entreraient certainement dans le royaume des cieux même s’ils ne parlent pas en langues. Il parle de la motivation incorrecte consistant à demander le Saint-Esprit par peur. En effet, au lieu d’utiliser l’enfer comme tactique de peur pour inciter les enfants à demander le Saint-Esprit, il est important pour nous, de leur enseigner à demander le Saint-Esprit sincèrement et avec insistance. La Bible ne décourage pas les enfants à demander l’Esprit Saint, et ne mentionne pas  l’exclusivité du Saint-Esprit pour les adultes. Au contraire, elle dit clairement que « la promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera » (Ac 2:39). Ainsi, il faut apprendre aux enfants à demander le Saint-Esprit avec foi. C’est aussi pourquoi dans la Véritable Jésus Église beaucoup d’enfants ont reçu l’Esprit Saint, parce qu’ils l’ont demandé au Seigneur Jésus avec foi. Bien que les enfants semblent ne savoir que peu de choses et aient même besoin de l’aide d’adultes pour venir au-devant du Seigneur, notre Seigneur Jésus les accueille quand même (cf. Mc 19:13-15, Mc 10:13-16, Lc 18:15-17).

YM a des doutes en ce qui concerne la demande du Saint-Esprit car il trouve étrange que nous devons prier continuellement pour ce que Dieu a déjà promis. Cependant, la prière pour le baptême de l’Esprit Saint promis est un enseignement de notre Seigneur Jésus. Lorsqu’il enseigne au sujet de la prière, le Seigneur Jésus conclut en ces termes : « Si donc, vous qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent » (Lc 11:13). Il peut sembler inconcevable que nous devions sans cesse demander, chercher et frapper à la porte par la prière afin de recevoir la bonne chose que notre Père céleste aimant a déjà promise. Mais le Seigneur Jésus nous enseigne néanmoins que nous devons demander l’Esprit Saint avec persévérance et audace. Quand les disciples, sur l’ordre du Seigneur Jésus, ont attendu la promesse du Père à Jérusalem, ceux-ci ne se sont pas contentés d’attendre sans rien faire. Au contraire, ils ont persévéré dans la prière d’un commun accord (Ac 1:14). La prière est une manifestation de notre foi en Dieu et le moyen par lequel nous obtenons la promesse de Dieu. Il n’est pas contradictoire de demander à Dieu quelque chose qu’Il a déjà promis. La promesse que Dieu donnera l’Esprit Saint à ceux qui le Lui demandent devrait d’autant plus encourager les croyants qui n’ont pas encore reçu l’Esprit Saint à continuer de prier avec insistance. [haut de page]

5. Mal interpréter la signification du parler en langues

Durant un cours, YM s’est moqué de ceux qui parlent très lentement quand ils prient. Il a dit en plaisantant que selon notre critère de reconnaissance du parler en langues comme évidence de la réception du Saint-Esprit, ceux qui prononcent lentement « Al—lé—lu—ia » ne pourraient jamais le recevoir. Donc, il doute que le parler en langues en soit l’évidence. Il a même mentionné que certains pasteurs ont imaginé une recette pour faire recevoir aux gens l’Esprit Saint plus vite : c’est leur demander de prononcer « Alléluia » très rapidement. Une telle moquerie envers le parler en langues est un défi direct à la vérité biblique selon laquelle le Saint-Esprit permet au croyant de parler en langues lorsque le Saint-Esprit est répandu sur lui (Ac 2:4). C’est d’après cette expérience miraculeuse que les apôtres ont déterminé si quelqu’un avait reçu le Saint-Esprit (Ac 11:15-17).

YM a ensuite développé la doctrine selon laquelle le parler en langues devrait être intelligible et non pas inintelligible. Pour lui, la manière dont la Véritable Jésus Église soutient que le parler en langues consiste à prononcer des paroles inintelligibles, est fausse. En se référant aux Actes, YM prétend que les apôtres ont su que les gens avaient reçu l’Esprit Saint parce qu’ils les entendaient exalter Dieu. Selon YM, cela implique que le parler en langues consiste à prononcer des paroles qui peuvent être comprises. Pour illustrer son argument, il donne l’exemple : lorsque nous entendons un étranger prier, nous pouvons nous tromper en croyant qu’il s’agit là du parler en langues, alors qu’en réalité, il ne fait que parler une langue étrangère que nous ne comprenons pas. Dans un tel cas, d’après lui, nous serions incapables de discerner s’il a vraiment reçu le Saint-Esprit.

L’enseignement de YM concernant le parler en langues est en contradiction directe avec celui de Paul. Ce dernier écrit : « celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes, mais à Dieu, car personne ne le comprend, et c’est en esprit qu’il dit des mystères » (1 Co 14:2). La caractéristique du parler en langues réside donc dans son inintelligibilité pour l’homme. C’est une langue unique avec laquelle on s’adresse à Dieu et non pas aux hommes. En parlant du premier déversement du Saint Esprit, Luc écrit que les disciples furent tous remplis d’Esprit Saint et se mirent à parler en d’« autres langues ». Le terme « autre » (ἕτερος, heteros) souligne le fait que « les langues » étaient différentes des langues humaines. Dieu permit aux hommes pieux d’entendre parler les disciples chacun dans sa propre langue (Ac 2 :6). En d’autres termes, ces auditeurs entendaient miraculeusement les disciples parler plus d’une douzaine de langues différentes simultanément. Mais pour les autres, les disciples semblaient parler une langue confuse. C’est pourquoi ils se moquaient d’eux en disant qu’ils étaient pleins de vin doux (Ac 2:13).

Dans Actes 10, nous lisons que Pierre et ses frères juifs ont entendu ceux qui ont reçu l’Esprit Saint parler en langues et exalter Dieu (Ac 10:46). Parler en langues ne correspond pas à l’exaltation de Dieu, mais dans ce cas, les deux actions ont eu lieu en même temps. Actes 19 nous informe que les croyants à Éphèse commencèrent à parler en langues et à prophétiser (Ac 19:6), sans préciser si « prophétiser » ici est similaire à l’énonciation prophétique se produisant dans l’Ancien Testament lors de la descente du Saint-Esprit sur quelqu’un ou au don de prophétie consistant à parler d’une façon intelligible. Quoi qu’il en soit, l’expérience de la prophétie n’est pas assimilée à celle du parler en langues.

Pierre a confirmé que Corneille et les siens avaient reçu l’Esprit Saint parce qu’il a vu que l’Esprit Saint était descendu sur eux, tout comme il était descendu sur les disciples à la Pentecôte (Ac 11:15). Le jour de la Pentecôte, les apôtres ont expérimenté le fait que quand des langues qui se séparaient les unes des autres leur sont apparues et se sont posées sur chacun d’eux, ils se mirent à parler en d’autres langues selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer. Ce qui a émerveillé la foule à Jérusalem était le parler en langues, et non un langage humain intelligible. Si les disciples avaient simplement loué la grandeur de Dieu dans une langue normale, comme l’hébreu ou le grec, il n’y aurait pas eu de quoi s’émerveiller. De même, si Corneille et les siens avaient loué la grandeur de Dieu en grec, Pierre ou les frères juifs n’auraient pas du tout été étonnés. Le fait que ces auditeurs païens aient parlé en langues de la même manière que les disciples à la Pentecôte, a obligé Pierre et les frères juifs à reconnaître que Dieu avait aussi accepté les païens. Cette incroyable expérience a convaincu Pierre de baptiser ces croyants païens et également persuadé la communauté de circoncis à Jérusalem, que Dieu avait accordé la repentance aux païens. En niant que le parler en langues soit la profération de paroles inintelligibles permise par l’Esprit Saint, YM a rejeté l’expérience et l’enseignement des apôtres, mais aussi l’expérience de la réception du Saint-Esprit dont témoigne tout membre de la Véritable Jésus Église depuis sa fondation. [haut de page]

6. Minimiser l’importance du parler en langue en insistant sur la production du fruit de l’Esprit

YM met en opposition l’importance de produire le fruit de l’Esprit avec celle de recevoir l’Esprit Saint. C’est une idée fausse, indique-t-il, de penser qu’il suffit d’avoir reçu le Saint-Esprit et de parler en langues. Il insiste sur l’importance de porter du fruit de l’Esprit. Mais malheureusement, il se sert de cet enseignement important pour contester la nécessité de recevoir le Saint-Esprit promis. En citant comme exemples les faux docteurs que Paul condamna dans l’église primitive, YM rappelle à ses auditeurs qu’ils parlaient aussi en langues. Il insinuait par-là que le parler en langues est relativement sans importance par rapport aux bonnes œuvres.

Dans un article mis en ligne, YM écrit que le parler en langues est un moyen de s’édifier soi-même, mais ce n’est pas le seul. Pour lui, le fait qu’une personne ne parle pas en langues ne signifie pas qu’elle ne puisse pas s’édifier. Il veut dire que même ceux qui parlent en langues risquent de ne pas vraiment s’édifier eux-mêmes. Pour appuyer son argument, il prend comme exemples les membres de l’église de Corinthe et des sept églises de l’Apocalypse. Malgré leur capacité à parler en langues, ils ne se sont pas édifiés pour autant. Encore une fois, nous voyons que sans directement nier le parler en langues, YM fait douter ses auditeurs de l’importance du parler en langues en mettant en avant celle de la bonne conduite.

Les apôtres n’ont jamais minimisé l’importance de recevoir l’Esprit Saint et de parler en langues lorsqu’ils exhortaient les croyants à marcher selon l’Esprit. Au contraire, s’appuyant sur le fait qu’ils ont reçu l’Esprit d’adoption des enfants de Dieu, Paul encourage les croyants à être conduits par l’Esprit (Rm 8:14-17). Le fait que nous avons reçu l’Esprit Saint promis devrait être un rappel constant pour vivre par l’Esprit à tout moment. Dans le même chapitre où Paul expose la vie conduite par l’Esprit, il traite aussi de l’avantage de l’intercession de l’Esprit Saint en notre faveur : « De même aussi l’Esprit vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu’il convient de demander dans nos prières. Mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables  » (Rm 8:26). Selon 1 Corinthiens 14:2, 4, lorsque nous parlons en langues dans nos prières, nous disons des mystères en Esprit et nous nous édifions. Il s’agit du travail d’intercession de l’Esprit Saint dont Paul fait mention dans Romains 8. Par le parler des langues, l’Esprit Saint nous aide dans notre faiblesse et intercède en notre faveur par des soupirs inexprimables.  C’est l’aide que nous pouvons obtenir de la part de l’Esprit d’adoption, pendant que nous soupirons en nous-mêmes, en attendant avec impatience l’adoption finale en qualité d’enfants de Dieu. Donc, le parler en langues ne devrait pas être réduit à un simple moyen, parmi tant d’autres, de s’édifier soi-même. [haut de page]

Au sujet de la Bible

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YM n’a cessé de remettre en cause l’autorité de la Sainte Bible. En agissant ainsi, il a essentiellement rejeté la parole écrite de Dieu.

Contents

1. Renier le Nouveau Testament

La Véritable Jésus Église croit que la Sainte Bible, comprenant l’Ancien et le Nouveau Testament, est inspirée de Dieu. Cependant, YM ne considère pas le Nouveau Testament comme étant la parole de Dieu. Selon lui, quand Paul a écrit que « toute Écriture est inspirée de Dieu », il parlait seulement de l’Ancien Testament. YM enseigne que le Nouveau Testament n’est pas la parole de Dieu, et qu’il contredit l’Ancien à de multiples endroits. Il cite à titre d’exemple le Sermon de Jésus sur la montagne pour montrer ce que Jésus a ajouté et soustrait à la Parole de Dieu.

Bien qu’il fonde souvent ses propres enseignements sur des passages du Nouveau Testament, YM prétend que la reconnaissance du Nouveau Testament par l’église est basée sur les décisions de l’Église catholique romaine. Selon lui, les écrits des apôtres étaient des lettres personnelles, et ne faisaient pas partie des Saintes Écritures et la plupart des fidèles de l’église primitive n’avaient aucun accès aux Évangiles. Considérant que les 27 livres du Nouveau Testament sont des ajouts et révisions apportés à la parole de Dieu, YM ne les accepte pas comme étant revêtus de l’autorité divine. Citant la promesse de Dieu d’écrire Ses lois sur les cœurs de Son peuple, YM conclut que la parole de Dieu n’est pas ce qui est écrit sur le papier et qu’il n’existe pas vraiment de critères que nous puissions tous observer.

En réalité, les livres du Nouveau Testament ont été acceptés par les chrétiens bien avant que le concile d’Hippone n’ait confirmé leur canonicité en 393 ap. J. C. Bien que les récits consignés dans les évangiles ne soient pas largement accessibles, les paroles et les actes de notre Seigneur étaient connus des croyants du premier siècle (cf. Lc 24:18-19; Ac 2:22). Paul demandait que ses lettres circulent et soient lues dans l’église (cf. Col 4:16). Pierre qui écrivait au sujet de l’inspiration des Écritures, a considéré les écrits de Paul comme faisant partie des Écritures (2 P 3:16). Donc, l’autorité du Nouveau Testament a été reconnue très tôt, même avant la mort des apôtres.

Les apôtres étaient des témoins oculaires du Seigneur Jésus et la plupart d’entre eux avaient eux-mêmes suivi le Seigneur (cf. Ac 1:22). Les doctrines qu’ils ont prêchées et écrites ont été reçues directement du Seigneur (cf. 1 Co 11:23; 2 P 1:16). Centrées sur le Christ, les paroles dans les livres du Nouveau Testament ont été écrites et transmises par les disciples comme les paroles de la vie éternelle (cf. Jn 20:31; Ac 5:20; Hé 2:3; 1 Jn 1:1-2). Mettre en doute l’autorité du Nouveau Testament, c’est jeter le discrédit sur la parole de vie donnée par notre Sauveur. Sans les textes du Nouveau Testament, notre foi chrétienne toute entière serait sans fondement. [haut de page]

2. Minimiser l’autorité des Écritures

Non seulement YM a nié l’autorité divine du Nouveau Testament, il a aussi commencé à mettre en doute l’importance de la Bible toute entière. Il prétend que la foi ne repose pas sur les écrits ou les dogmes, puisque les anciens saints n’ont pas lu la parole de Dieu, consignée dans la Bible. Selon le point de vue de YM, les saints qui n’avaient pas la Bible ont pu écrire la Bible, tandis qu’aujourd’hui, nous qui avons la Bible pour lire ne la comprenons pas. Il pense que la foi est captée sous forme d’image mentale ou dans un moment d’inspiration. Il encourage ses auditeurs à rechercher les choses invisibles au-delà des mots des Écritures saintes.

YM enseigne que notre foi ne devrait pas consister à observer les Écrits à la lettre. En apparence, cela semble juste, mais en réalité, nous pouvons comprendre dans ses propos que son objectif ultime n’est autre que de renverser les croyances fondamentales de la Véritable Jésus Église. En mettant en doute l’importance des écrits bibliques, il tente de détruire la base de nos croyances. Sans la Bible comme critère, la foi n’aurait pas de fondement, et dépendrait uniquement des opinions et des sentiments personnels de tout un chacun. 

Ironiquement, YM cite souvent des histoires bibliques pour illustrer son point de vue, mais, en même temps, il dit à ses auditeurs : nous n’avons pas besoin de trop de mots écrits. Autrement dit, il choisit ce qui est important dans la Bible afin de soutenir son argumentation. Mais quand certaines paroles de la Bible contredisent ses enseignements, elles sont rejetées comme de simples écrits.

Paul écrit dans le deuxième épître aux Corinthiens que la nouvelle alliance ne dépend pas de la lettre mais de l’Esprit : « la lettre tue, mais l’Esprit fait vivre » (2 Co 3:6). Le contexte de ce verset nous fait comprendre que Paul ne rejette pas les mots écrits de l’Écriture sainte ; au contraire, il souligne la nécessité de tourner son coeur vers le Seigneur et d’accepter ce qui est écrit dans l’Écriture sainte à propos de Christ (2 Co 3:16-17). Si une personne respecte à la lettre ce qui est écrit sur les tables de pierre à propos de l’ancienne alliance, mais n’accepte pas Christ dans l’Esprit, son coeur est toujours voilé et il ne peut pas voir la vie. D’ailleurs, la Bible ne mentionne nulle part que Paul parle de la suppression des mots écrits dans l’Écriture Sainte.

Le Seigneur Jésus et les apôtres ont attaché la plus grande importance à la Sainte Bible. Quand Jésus a été tenté par le diable, il a triomphé en citant les Écritures : « Il est écrit …» (Mt 4:1-11). Il a affirmé que les Écritures rendent témoignage de Lui (Jn 5:39). Après sa résurrection, en réprimandant les deux disciples en route vers Emmaüs au sujet de leur incrédulité, il a dit : « Hommes sans intelligence, et dont le cœur est lent à croire tout ce qu’ont dit les prophètes ! » (Lc 24:25). Il leur a ensuite expliqué ce qui le concernait dans toutes les Écritures en commençant par Moïse et par tous les prophètes (Lc 24:27). Lors d’une autre apparition à ses disciples, le Seigneur Jésus a de nouveau parlé de l’accomplissement de ce qui est écrit à son sujet dans les Écritures : « C’est là ce que je vous disais lorsque j’étais encore avec vous ; il fallait que s’accomplisse tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes et dans les psaumes » (Lc 24:44). La loi de Moïse, les prophètes et les psaumes font allusion à l’ensemble des livres bibliques écrits dans l’Ancien Testament. Notre Seigneur Jésus ne parlait pas de l’accomplissement d’une certaine idée générale et vague au sujet du Christ, mais de « tout ce qui est écrit » au sujet de Jésus Christ.

Paul écrivit à Timothée sur l’importance cruciale des Saintes Écritures en ces termes : « depuis ton enfance, tu connais les Écrits sacrés ; ils peuvent te donner la sagesse en vue du salut par la foi en Christ-Jésus. Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour redresser, pour éduquer dans la justice » (2 Tm 3:15-16). Mis en lumière par d’autres traductions, le terme « Écrits sacrés » signifie littéralement « manuscrits sacrés ». Sans l’écriture, il n’y aurait pas eu d’Écrits sacrés. Les mots écrits dans la Bible sont sacrés. Ils sont inspirés de Dieu et peuvent nous donner la sagesse en vue du salut. Nier l’importance des mots écrits dans la Bible, c’est rejeter Dieu et sa Parole. Chercher un chemin de salut en dehors des écrits de la Bible ne fait qu’éloigner les personnes de Dieu. Les Saintes Écritures doivent représenter l’autorité finale et la norme pour mesurer notre foi et notre relation avec Dieu. [haut de page]

Au sujet de Jésus Christ

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Quant aux enseignements de YM relatifs à Jésus, nous pouvons discerner deux erreurs notables. La première concerne le salut par la foi en Jésus Christ, et la deuxième se rapporte à la nature de l’Incarnation.

Contents

1. Nier la foi en Jésus Christ en tant que fondement du salut

En traitant de la loi suprême universelle, YM est arrivé à la conclusion suivante : c’est le fait qu’une personne marche dans la lumière ou non qui déterminera sa relation à Dieu. En se référant au premier épître de Jean, qui enseigne que Dieu est lumière, et que nous devons marcher dans la lumière, YM affirme que Dieu jugera en fin de compte chacun selon qu’il marche ou non dans la lumière. Incrédule quant au fait que Dieu jugera une personne selon qu’il croit ou non en Christ, il va même jusqu’à ôter la doctrine fondamentale de la foi chrétienne selon laquelle la foi en Jésus Christ constitue le chemin du salut.

YM a clairement supprimé le message de la croix au nom de la vie dans la lumière. Les exhortations de Jean aux fidèles dans son épître ne s’opposent en aucun cas à la foi en Jésus Christ. La marche dans la lumière présuppose la purification de nos péchés par le sang de notre Seigneur Jésus. (1 Jn 1:1-2:2). Il n’y a sous le ciel aucun autre nom donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés (Ac 4:12). Prétendre que le salut d’une personne est basé sur sa conduite, c’est rendre la mort de notre Seigneur Jésus insignifiante (cf. Ga 2:21). Une telle déviation par rapport à l’Évangile de notre Seigneur Jésus et à notre foi commune doit être rejetée. [haut de page]

2. Nier que Jésus soit fait de la même chair et du même sang que les enfants de Dieu

YM décrète que la croyance de l’Église, selon laquelle « le Seigneur est venu en chair dans le monde, dans la même chair que la nôtre » est fausse. Il pense que le corps charnel de Jésus ne fait que ressembler au nôtre, sans pour autant en être identique. Il cite des passages bibliques relatifs à la divinité de Jésus et à son origine céleste pour prouver que la chair de Jésus est différente de la nôtre. Il prétend que Jésus incarne une nature humaine différente de celle de l’humanité.

Dans l’histoire de l’Église chrétienne, beaucoup de personnes ont déployé leurs efforts pour essayer de répondre à la problématique suivante : comment le Dieu saint a-t-il pu venir sur terre dans la chair des pécheurs ? Le docétisme et le gnosticisme, deux courants hérétiques entre autres, ont essayé de préserver la nature divine de Jésus, en reniant  la réalité de son Incarnation, car pour eux, la chair est intrinsèquement mauvaise. Mais en déclarant que Jésus n’est pas vraiment venu en chair, ils ont contredit l’enseignement de la Bible.

YM ne nie pas l’incarnation de Jésus, mais il enseigne que Jésus n’a qu’une apparence de chair. Ce faisant, il a nié notre croyance fondamentale selon laquelle Jésus Christ est la Parole faite chair. La Bible nous dit clairement : « la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire » (Jn 1:14), et « Il [Dieu] s’est manifesté dans la chair » (1 Tm 3:16). Dans son épître, Jean rappelle aussi aux fidèles que « dans le monde sont entrés plusieurs séducteurs, qui ne confessent pas Jésus-Christ venu dans la chair. Voilà le séducteur et l’antichrist » (2 Jn 1:7). Le fait que Jésus Christ soit venu en chair était au cœur de la foi proclamée par les apôtres et constitue aujourd’hui encore un critère qui permet aux fidèles de discerner l’antichrist.

Utilisant le même mot « chair » (σάρξ, sarx) pour désigner la chair de Jésus et la nôtre, la Bible ne fait pas de distinction entre les deux. En fait, elle souligne que Jésus et nous partageons la même chair et le même sang : « puisque ces enfants ont en commun le sang et la chair, lui aussi, pareillement, a partagé la même condition, pour réduire à rien, par sa mort, celui qui détenait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable » (Hé 2:14 Version Nouvelle Bible Segond, soulignement ajouté). En d’autres termes, notre Seigneur Jésus a partagé le « même » sang et la « même » chair que les enfants de Dieu. Il est crucial que le Rédempteur de l’humanité soit fait de chair et de sang comme ceux qu’Il est venu racheter, car, du fait qu’il a été tenté et éprouvé comme nous et qu’il est mort pour nous, il peut détruire les œuvres du diable et sauver ceux qui sont tentés et éprouvés.

La Bible n’enseigne pas que la nature humaine de Jésus Christ soit différente de la nôtre. A deux reprises,  Paul utilise le terme « homme » (ἄνθρωπος, anthrōpos)pour faire référence à notre Sauveur : « Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu, et les hommes, le Christ-Jésus homme » (1 Tm 2:5) ; « si par la faute d’un seul (homme), beaucoup sont morts, à plus forte raison la grâce de Dieu et le don qui vient de la grâce d’un seul homme, Jésus-Christ, ont-ils été abondamment répandus sur beaucoup » (Rm 5:15). Les deux passages montrent que le fait que Jésus soit un homme constitue le message central de son salut. En plus, la Bible ne dit nulle part que la nature humaine de Jésus était différente de la nôtre. Jésus était donc, bel et bien, un homme, mais cela ne l’a pas empêché de posséder la nature divine parfaite.

En exhortant les fidèles à imiter l’humilité de Christ Jésus, Paul dit à propos de Jésus : « il s’est dépouillé lui-même, en prenant la condition d’esclave, en devenant semblable aux hommes » (Ph 2:7). La condition d’esclave et la ressemblance avec les hommes ne signifient pas que Jésus se soit déguisé sous l’apparence d’un esclave ou d’un homme. Dans le verset qui précède, il est dit que Christ était de condition divine (Ph 2:6). Ceci ne sous-entend en aucun cas que Christ possède simplement l’apparence de Dieu et qu’il n’est pas réellement Dieu. En fait, « prendre la condition d’esclave », et « devenir semblable aux hommes » décrivent la façon dont le Christ s’est dépouillé lui-même, car tout en étant l’image de Dieu, Christ a pris l’humble statut d’esclave et d’homme.

Quand la Bible nous dit que Jésus était en chair, nous ne devons pas mal interpréter « la chair » comme étant intrinsèquement mauvaise. L’épître aux Romains nous présente le Seigneur Jésus Christ comme « la descendance de David selon la chair, et déclarée Fils de Dieu avec puissance selon l’Esprit de sainteté, par sa résurrection d’entre les morts » (Rm 1:3-4). Du point de vue humain, Jésus descendit de David. Mais dans une perspective spirituelle, Il a été déclaré Fils de Dieu. « La chair » se réfère ici à l’humanité sans aucune implication de péché. De même, lorsque l’épître aux Hébreux parle des prières et des supplications de Jésus « dans les jours de sa chair » (Hé 5:7), le mot « chair » n’a aucune connotation de péché. Mais plutôt, en tant que Fils, Jésus a dû apprendre l’obéissance par des prières et des supplications; parce qu’il était fait de chair et partageait notre humanité.

L’auteur de l’épître aux Hébreux nous dit : « Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur incapable de compatir à nos faiblesses » (Hé 4:15a). YM considère que Dieu n’a pas besoin de revêtir la nature humaine pour compatir à nos faiblesses. Mais dans l’épître aux Hébreux,  toutes les occurrences du mot « compassion » ont un rapport avec le fait que Jésus s’était fait chair (Hé 2:17-18 ; 5:7-10). Le terme « compassion » signifie littéralement « souffrir avec  ». En prenant une chair identique à la nôtre, Jésus est capable de partager avec nous nos souffrances liées à la faiblesse charnelle.

Ce qui nous différencie de Jésus n’est pas qu’Il ait une chair différente, mais qu’Il « ait été tenté comme nous à tous égards, sans commettre de péché » (Hé 4:15b soulignement ajouté). Il a surmonté la faiblesse de la chair et obéi à Dieu jusqu’à la mort. Paul écrit : « Car — chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force — Dieu, en envoyant à cause du péché son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché , a condamné le péché dans la chair » (Rm 8:3). Ici « une chair semblable à celle du péché » ne devrait pas être interprétée, à tort, comme « une chair ressemblante », ou comme  « une simple apparence de chair ». Cela signifie plutôt que, comme les pécheurs, Jésus était aussi en chair et en os. La dernière partie du verset confirme que Jésus était bel et bien en chair et en os parce qu’il « a condamné le péché dans la chair » (Rm 8:3b).

Sans péché, Jésus était comme un agneau sans défaut et sans tache (1 P 1:19; cf. Hé 9:14). Il s’est offert lui-même comme un sacrifice parfait pour le péché en portant nos péchés dans Son propre corps (1 P 2:24; Hé 9:28; 10:10). Pour nous, Dieu a fait devenir péché celui qui n’a pas connu le péché, afin que nous devenions en lui, justice de Dieu (2 Co 5:21). Christ est mort une seule fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu. Mis à mort selon la chair, il a été rendu vivant selon l’Esprit (1 P 3:18). Parce qu‘il a porté nos péchés, Il  a souffert et goûté la mort pour tous (Hé 2:9). Pourtant Dieu n’a pas abandonné Son âme dans le séjour des morts, ni laissé son Saint voir la corruption, Il l’a ressuscité (Ac 2:27, 31; 13:30–37). Si Jésus n’a pas vu la corruption, ce n’est pas parce qu’Il est né incorruptible, mais parce que Dieu L’a ressuscité d’entre les morts. Et si l’Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en nous, Celui qui a ressuscité le Christ Jésus d’entre les morts donnera aussi la vie à nos corps mortels par son Esprit qui habite en nous  (Rm 8:11). [haut de page]

Au sujet du Dieu unique et véritable

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Depuis de nombreuses années YM prône la doctrine de l’auto-existence de Satan. Bien que d’apparence inoffensive, cet enseignement constitue un affront au Dieu véritable que nous adorons. L’enseignement de l’auto-existence de Satan ne se trouve pas dans la Bible. En réalité, ses implications contredisent la parole révélée de Dieu. Il s’agit de l’erreur de base, à partir de laquelle ses autres enseignements erronés se sont développés.

Contents

1. Nier que Dieu soit l’unique et le seul Dieu auto-existant

La Bible déclare clairement que Dieu est unique (Dt 6:4; Za14:9; Mc 12:29) et qu’Il est le seul Dieu (Jn 5:44; 17:3; Rm 16:27; 1 Tm 1:17, 6:16; Jude 4, 25). De plus, Dieu Lui-même a déclaré : « c’est moi : avant moi il n’a pas été formé de Dieu, et après moi il n’y en aura pas » (Es 43:10) ; « Je suis l’Éternel, et il n’y en a point d’autre, à part moi il n’y a point de Dieu » (Es 45:5, 6, 14, 18, 21, 22; cf. Es 40:25; 44:6; 46:9).

Si Satan existe par lui-même, cela signifie qu’il n’a pas eu besoin d’une autre source pour être créé. S’il ne dépend pas d’une autre source pour exister, alors cela signifie aussi qu’aucune autre source ne peut faire cesser son existence. Si cette affirmation était vraie, Satan serait l’égal de Dieu, et Dieu ne serait plus le seul être suprême et absolu. Cette fausse doctrine constitue dans sa nature une forme de polythéisme. Dire que Satan est auto-existant revient à dire indirectement qu’il est comparable à Dieu, ce qui contredit la vérité selon laquelle Dieu est le Dieu unique. Si nous nions cette vérité, nous nions non seulement la parole de Dieu, mais Dieu Lui-même.

YM soutient que Satan existe par lui-même, mais qu’il ne dure pas éternellement (ce qui signifie qu’il peut être détruit par Dieu). Mais la Bible ne confère pas à Satan une telle caractéristique. Cette fausse compréhension est liée au fait que la version chinoise de l’Union de la Bible traduit la révélation de Dieu « je suis celui qui suis » par « je suis auto-existant et éternel » (Ex 3:14). Mais cette déclaration de Dieu correspond dans le texte hébreu originel à un mot qu’on ne peut pas décomposer (on ne peut le traduire par “auto-existant” et “éternel”). En d’autres termes, cette description de l’existence unique et absolue de Dieu ne peut pas être décomposée et ne s’applique qu’à Lui seul. Affirmer que Satan est auto-existant, revient à affirmer que comme Dieu, il est aussi « je suis celui qui suis ». Ce point de vue contredit la révélation de Dieu selon laquelle Il est Dieu et il n’y a pas d’autres dieux que Lui. [haut de page]

2. Nier que Dieu ait créé toutes choses

La Bible enseigne clairement que Dieu a créé toutes choses (Jn 1:3; Ep 3:9; Hé 3:4; Né 9:6; Es 44, 45; Jr 10:12; Ap 4:11), et souligne aussi que Dieu « vit alors tout ce qu’il avait fait, et voici: c’était très bon » (Gn 1:31).

Toutes choses incluent tous les êtres, tant matériels que spirituels, comme il est écrit dans la Bible : « en lui tout a été créé dans les cieux et sur la terre, ce qui est visible et ce qui est invisible, trônes, souverainetés, principautés, pouvoirs. Tout a été créé par lui et pour lui » (Col 1:16). Cependant, certains « des principautés » et « des pouvoirs » que Dieu a créés sont devenus les esprits du mal contre lesquels nous luttons maintenant (Ep 6:12).

De même, Satan est une créature déchue parmi les êtres spirituels créés par Dieu. Cette réalité s’impose à nous comme une évidence, car Jésus a révélé qu’Il voyait « Satan tomber du ciel comme un éclair » (Lc 10:18). Ce verset montre que Satan appartenait à l’origine au royaume de Dieu (Ap12:7-9; cf. Ez 28:16). Sa chute a été occasionnée par son orgueil (1 Tm 3:6; cf. Es 14:13-15; Ez 28:12-17). Il est donc impossible d’affirmer l’auto-existence de Satan sans contredire la vérité selon laquelle Dieu a créé toutes choses. [haut de page]

3. Défier l’omniscience de Dieu

A partir de sa croyance en l’auto-existence de Satan, YM a déduit que l’oeuvre de Satan échappe à la prescience de Dieu. Pour tenter de défendre la bonté de Dieu, YM soutient que Dieu n’a pas prévu que l’homme succomberait à la tentation de Satan et qu’il pécherait contre Dieu. Cette ignorance supposée de la part de Dieu Le dégage de toute  responsabilité quant à l’existence du mal et au choix de l’homme de pécher. Toujours selon le théisme ouvert, YM va même jusqu’à avancer que Dieu ne sait pas avec certitude tout ce qui arrivera dans l’avenir. Cependant, loin de préserver la bonté de Dieu, cet enseignement compromet l’omniscience de Dieu.

Non seulement Dieu sait tout, mais il sait tout avant qu’il n’arrive. Cette prescience de Dieu est appuyée par plusieurs passages bibliques (Ps 139:4; Es 42:9, 44:7, 46:10, 48:3-7; Ac 2:23). Si  Dieu annonce les événements à l’homme avant qu’ils ne se produisent, c’est afin que personne ne puisse dire le moment venu : « C’est mon idole qui les a faits  » (Es 48:5) ou « Eh ! je le savais » (Es 48:7).

Avant de créer Adam, Dieu savait à l’avance que ce dernier pécherait. Il avait donc prévu de se faire chair pour sauver le monde (Ep 1:4-5; 2 Tm 1:9). C’est  pourquoi la Bible nous dit que Adam était l’image de celui qui devait venir (Rm 5:14). Le fait que Dieu sache à l’avance que ses créatures pécheraient , ne diminue en aucune manière Sa bonté. [haut de page]

4. Défier l’omnipotence de Dieu

Pour YM, si Satan a le pouvoir de s’opposer à la volonté de Dieu et d’inciter l’homme à pécher, c’est parce qu’il est auto-existant et autonome. Autrement dit, il recourt à l’existence du mal pour démontrer que beaucoup de choses échappent au contrôle de Dieu.

Cependant, ce n’est pas que Dieu ne puisse pas contrôler Satan, simplement Il lui donne la permission d’agir. Par exemple, quand Satan tenta Job, il devait le faire dans les limites fixées par Dieu (Jb 1:12-19, 2:6-9). De même quand Satan tenta Jésus, il a dit que la puissance et la gloire des royaumes de ce monde lui avaient été « remises » (Lc 4:6), ce qui signifie que ces dernières ne lui appartenaient pas au départ. Donc, le pouvoir de Dieu n’est pas du tout limité par Satan. Mais au lieu de contrôler les personnes rebelles et les anges qui ont péché, Dieu les a livrés à l’impureté, à des passions déshonorantes et à une mentalité réprouvée (Rm 1:24, 26, 28).

Dire que Satan est auto-existant revient à dire indirectement qu’il peut résister à Dieu et limiter Son pouvoir. Néanmoins, la Bible n’a jamais dit que Dieu lutte avec Satan, mais plutôt que nul ne peut affronter Dieu (2 Ch 20:6; Ps 33:10-11), que Dieu peut tout ( Jb 42:2; Jr 14:22) et que rien n’est trop difficile (Gn 18:14; Jr 32:17, 27) ou impossible pour Lui (Mt 19:26; Lc 1:37). Puisque Satan est limité par Dieu et sera finalement détruit par Dieu, il n’est absolument pas auto-existant.

La Bible révèle que Satan a péché (Jn 8:44; 1 Jn 3:8) et qu’il a déjà été condamné (Es 14:12-15; Mt 25:41; Rm 16:20; 1 Tm 3:6; Ap 20:10). Comme le péché est révélé et établi par la loi de Dieu (Rm 3:20, 5:13; 7:7), clairement Satan est soumis à la loi de Dieu. Ainsi Satan est un ange déchu (2 P 2:4; Jude 6; Ap 20:2-3). Dieu est souverain, de même Sa loi. Si Satan ne peut pas échapper à la condamnation, alors il ne peut pas être auto-existant. Soutenir que Satan est auto-existant, c’est contredire l’enseignement biblique d’après lequel Satan est en dessous du Dieu tout-puissant. [haut de page]