Au sujet du Saint-Esprit

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YM prétend ne pas nier que le parler en langues soit un signe évident de la réception du Saint-Esprit. Cependant, il cherche sans cesse à minimiser la nécessité de demander et de recevoir le Saint-Esprit promis ainsi que celle du parler en langues.

1. Déformer l’analogie entre le Seigneur Jésus et les croyants

YM a développé une théologie de deux demeures distinctes de l’Esprit Saint. En citant des passages tels que 1 Corinthiens 3:16 et 6:19, il affirme que le Saint-Esprit demeure en nous dès notre baptême. Cette prétendue première venue de l’Esprit Saint nous permet d’être enfants de Dieu, comme ce qui s’est passé lorsque l’Esprit Saint est descendu sur Jésus à Son baptême. YM prétend qu’il existe une deuxième venue de l’Esprit Saint après le baptême. Il interprète la venue d’un « autre Consolateur » dont parle Jean 14:16 comme la seconde venue de l’Esprit Saint. Pour YM, ce dernier diffère de celui qui demeure en nous depuis le baptême. Selon YM, cette seconde venue de l’Esprit Saint nous permet d’être Ses témoins, mais n’a aucun lien avec le fait que nous devenions fils de Dieu. Quand la question lui est posée de savoir pourquoi il faut demander l’Esprit Saint alors que ce dernier demeure déjà en nous, YM qualifie la réception de l’Esprit Saint promis de « grâce sur grâce ».

Dans la Bible, rien n’indique que le Saint-Esprit demeure dans le croyant au moment du baptême. La Bible ne parle pas non plus d’une seconde venue de l’Esprit Saint qualifiée de « grâce sur grâce ». Nous devons donc comprendre autant les similitudes que les différences qui existent entre le baptême de Jésus et le baptême d’un chrétien. De la même manière que le Saint-Esprit est descendu sur Jésus à Son baptême, l’Esprit Saint est aussi présent à notre baptême, pendant lequel nous sommes nés d’eau et d’Esprit (1 Jn 5:6; Jn 3:5; 1 Co 12:13). Jésus a été proclamé fils bien-aimé à Son baptême. De même, nous sommes enfants de Dieu par la foi en Christ Jésus, car nous avons revêtu Christ lorsque nous avons été baptisés en Christ (Ga 3:26-27).

Cependant, le baptême de Jésus a ceci d’unique :  la descente de l’Esprit Saint sur Lui à Son baptême annonçait qu’Il serait celui qui baptiserait d’Esprit Saint et qu’Il est le Fils de Dieu (Jn 1:33-34). Quant aux croyants, Dieu leur promet le don du Saint-Esprit après leur repentance et leur baptême (Ac 2:38-39). La réception du Saint-Esprit a lieu à un moment donné, et la capacité de parler en langues en est la preuve. Donc, le baptême du Saint-Esprit constitue une expérience distincte du baptême d’eau. Par exemple, les croyants de la Samarie n’avaient pas reçu le Saint-Esprit bien qu’ils aient été baptisés d’eau. Ce n’était que lorsque Pierre et Jean vinrent prier pour eux en leur imposant les mains qu’ils reçurent le Saint-Esprit (Ac 8:14-17). Cette expérience cruciale, concernant la réception du Saint- Esprit, correspond à ce que le Seigneur Jésus a désigné comme « être baptisé d’Esprit Saint » (Ac 1:4-5; 11:15-16). C’est par l’Esprit que nous avons reçu, que Dieu atteste notre filiation divine (Rm 8:15-16; Ga 4:6-7). L’Esprit Saint promis constitue aussi le gage de notre héritage céleste (Ep 1:13-14; 2 Co 5:1-5).

Selon YM, bien que l’Esprit Saint soit descendu sur le Seigneur Jésus à Son baptême, ce dernier a dû attendre Son ascension au ciel pour réellement recevoir l’Esprit Saint promis. YM croit qu’il en est de même pour nous : nous recevons l’Esprit Saint promis après que l’Esprit Saint soit déjà venu en nous au baptême. Cette erreur est due à la mauvaise traduction en chinois d’Actes 2:33, verset dans lequel la « version de l’Union » utilise le terme « Esprit Saint Promis ». Mais la version grecque et anglaise est claire à ce sujet : « Après donc qu’il a été élevé [au ciel] par la puissance de Dieu, et qu’il a reçu de son Père la promesse du Saint-Esprit, il a répandu ce que maintenant vous voyez et ce que vous entendez » (Ac 2:33 soulignement ajouté). Ce verset ne signifie pas que Jésus a reçu l’Esprit Saint, mais qu’Il a reçu du Père l’autorité de l’envoyer aux croyants comme Il l’avait promis (cf. Jn 14:16, 26 ; 16:7; Ac 1:4-5). Il fallait que le Seigneur Jésus soit élevé à la droite de Dieu pour qu’Il puisse répandre le Saint-Esprit. Ainsi, la Bible ne nous enseigne pas que la réception de la promesse du Père par Jésus soit analogue à notre réception de l’Esprit Saint.

Dans Jean 14:16, lorsque Jésus parle d’un « autre » Consolateur, Il ne parlait pas d’une seconde venue de l’Esprit Saint sur le croyant. Mais plutôt, il utilisait le mot « autre » pour faire une distinction entre Sa présence avec les disciples pendant qu’Il était encore dans ce monde et Son retour vers eux en tant que l’Esprit Saint promis (cf. Jn 14:19). Jésus a dit à Ses disciples que s’Il ne partait pas, le Consolateur ne viendrait pas vers eux (Jn 16:7; cf. Jn 7:39). Jésus devait d’abord être élevé pour envoyer « l’autre » Consolateur aux croyants. Cet autre Consolateur est en fait Christ élevé Lui-même. Jean parle de Jésus Christ comme Avocat dans son épître : « si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste » (1 Jn 2:1). Le mot « Avocat » utilisé ici, est dans l’original grec le même que le mot « Consolateur » dans Jean 14. Comme le Seigneur Jésus l’a promis, Il reviendra vers ses disciples, en tant que l’ « autre » Consolateur. Ainsi, utiliser le verset Jean 14:16 pour expliquer l’existence de deux sortes d’Esprit Saint est une fausse interprétation très grave de la parole de Jésus. [haut de page]

2. Induire en erreur en soulignant la présence universelle du Saint-Esprit

YM pose des questions telles que : « Comment une personne peut-elle être enfant de Dieu et ne pas avoir encore reçu l’Esprit de Dieu ? » ou « Comment une personne peut-elle avoir la vie de Jésus en elle, en recevant la Sainte Cène sans pourtant avoir l’Esprit de Dieu ? » Il avance que ceux qui n’ont pas reçu l’Esprit Saint promis peuvent aussi produire le fruit de l’Esprit et être remplis du Saint-Esprit. Indiquant que l’église ne désigne que ceux qui ont reçu l’Esprit Saint comme orateurs de sermon et professeurs d’éducation religieuse, YM prétend que ceux qui n’ont pas encore reçu l’Esprit Saint ne peuvent participer à aucune sainte œuvre comme s’ils étaient des citoyens de second ordre dans l’église. En arguant que chaque fidèle possède l’Esprit Saint en lui, il critique l’organisation de l’église et préconise l’éradication de ce qu’il considère comme une inégalité.

L’erreur de YM consiste à déformer l’enseignement biblique sur la présence universelle de l’Esprit Saint et à diminuer subtilement l’importance de recevoir l’Esprit Saint promis. Dans deux passages cités par YM pour démontrer qu’un croyant reçoit le Saint-Esprit lors de son baptême, Paul écrit : « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous  ? » (1 Co 3:16), « Ne savez-vous pas ceci : votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu, et vous n’êtes pas à vous-mêmes  ? » (1 Co 6:19). La préposition grecque traduite en français par « en » peut aussi signifier « parmi », et ce dernier sens est aussi applicable dans ce contexte. Dans ces deux versets, Paul utilise « vous » au pluriel, mais « temple » et « corps » au singulier. En s’adressant à l’église dans son ensemble, Paul enseigne aux croyants qu’ils forment ensemble un corps et sont le temple de l’Esprit Saint. Collectivement, les croyants ont l’Esprit Saint venant de Dieu parce que l’église est le corps du Christ et la plénitude de celui qui remplit tout en tous (Ep 1:23). Malgré cela, les croyants doivent continuellement grandir et être édifiés ensemble pour être une demeure de Dieu en Esprit (Ep 2:22). Cela signifie que l’église devrait avoir pour but de devenir un endroit où la volonté de Dieu domine. Nulle part dans ces passages Paul n’enseigne que chaque croyant a déjà l’Esprit Saint en lui ou a reçu l’Esprit Saint promis.

Dans beaucoup d’endroits, la Bible dit que Dieu demeure dans les croyants. Pourtant aucun de ces passages n’enseigne qu’au moment où une personne se fait baptiser, Dieu vient habiter en elle. Selon le Seigneur Jésus, nous devons demeurer en Christ, en Son amour et garder Ses commandements pour que Lui demeure en nous (Jn 15:1-10). De même, dans le livre de l’Apocalypse, il est dit que Christ promet d’entrer chez les croyants qui entendent sa voix et qui lui ouvrent la porte (Ap 3:20). Paul nous exhorte aussi, nous les croyants, à nous examiner pour voir si nous sommes dans la foi. Être dans la foi représente la condition préalable pour avoir Jésus Christ en nous (2 Co 13:5). Quant à Paul lui-même, il a pu déclarer que Christ était en lui parce qu’il avait été crucifié avec Christ (c’est-à-dire qu’il avait crucifié ses désirs charnels) (Ga 2:20; cf. Ga 5:24). De la même manière, la venue du Saint-Esprit que Paul mentionne dans Romains 8 dépend du choix du croyant à marcher ou non selon l’Esprit (Rm 8:9-11). Jean, dans sa première épître, souligne de même à plusieurs reprises l’importance de demeurer en Christ et Ses commandements. Tout cela lui sert de justification pour ses affirmations sur la demeure de l’Esprit Saint dans les croyants (1 Jn 4:4,15).

Dans tous ces passages, la Bible ne dit pas qu’au moment du baptême, le Saint-Esprit vient immédiatement habiter dans le croyant. Afin que Dieu demeure en nous, nous devons nous engager auprès de Dieu dans nos vies. L’erreur de YM réside dans sa déduction erronée selon laquelle le Saint-Esprit est donné au croyant au moment de son baptême. De nombreux chrétiens commettent la même erreur en enseignant que le Salut est accordé au moment même où l’on croit et confesse sa foi en Christ. Si un tel raisonnement tenait debout, alors selon 1 Jean 4:15, le Saint-Esprit demeurerait dans le cœur du croyant au moment même où celui-ci confesse que Jésus est le Fils de Dieu et que le baptême ne serait pas un prérequis à la venue de l’Esprit de Dieu en nous. Une telle déduction trompeuse a complétement déformé le message de la Bible. [haut de page]

3. Créer la confusion entre l’œuvre et la plénitude du Saint-Esprit

La bible nous expose l’œuvre du Saint-Esprit. C’est dans un seul Esprit que nous avons tous été baptisés dans un seul corps et abreuvés d’un seul Esprit (1 Co 12:13). Cet unique Saint-Esprit œuvre lors du baptême et opère au sein de l’église, en distribuant des dons variés à chacun des membres. Et si ce n’est par le Saint-Esprit, nul ne peut dire : « Jésus est le Seigneur » (1 Co 12:3). Ainsi, tous les membres ont expérimenté l’œuvre du Saint-Esprit. Aucun passage de la Bible ne dit que l’œuvre du Saint-Esprit est complètement absente chez les croyants qui n’ont pas encore reçu le Saint-Esprit promis. L’exhortation à marcher par l’Esprit s’applique aussi à eux car c’est ce que tout croyant doit rechercher tout au long de sa vie. En fait, Paul exhorte les croyants à se laisser remplir de l’Esprit en chantant des cantiques, en rendant grâces, et en se soumettant les uns aux autres (Ep 5:18-21). Chaque croyant doit mener une vie guidée par l’Esprit et y trouver une réelle satisfaction. Néanmoins, ceux qui n’ont pas encore reçu l’Esprit Saint promis par Dieu doivent continuer à prier pour le Lui demander.

Puisque Dieu est omniprésent, Son Esprit l’est aussi. Ainsi, Paul déclare qu’il y a un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, parmi tous, et en tous (Ep 4:5). Le fait que Dieu est en tous n’implique pas que l’Esprit Saint demeure en chaque être humain de la même manière qu’Il demeure dans ou parmi les croyants de Christ. À propos de la génération de Noé, le Seigneur a dit : « Mon Esprit ne restera pas toujours dans l’homme » (Gn 6:3). De même, cette déclaration de Dieu, ne laisse pas sous-entendre que le Saint-Esprit demeurait dans chaque être humain, mais faisait référence d’une manière générale à Sa relation avec l’homme. Ce qu’il convient de retenir ici, est que tout passage de la Bible parlant de Dieu demeurant dans une personne ne doit pas être interprété systématiquement comme étant l’Esprit Saint demeurant en elle.

La Bible nous relate des passages dans lesquels Dieu a rempli et fortifié certaines personnes par son Esprit avant même la venue du Saint-Esprit promis. Par exemple, Dieu a rempli Betsaleél de Son Esprit de sorte qu’il avait la sagesse et la compétence de concevoir et de fabriquer des objets pour la tente de la rencontre (Ex 31:1-11; 35:30-33). L’Esprit du Seigneur est aussi descendu sur des prophètes tels qu’Asa, Ézéchiel, et même Balaam (2 Ch 15:1-7; Ez 2:2; Nb 24:2) pour qu’ils transmettent le message de Dieu à Son peuple. De même, Jean Baptiste fut rempli d’Esprit Saint dès le sein de sa mère (Lc 1:15), Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint dès qu’elle entendit la salutation de Marie (Lc 1:41) et Zacharie fut rempli d’Esprit Saint pour prophétiser le salut de Dieu (Lc 1:67). D’une façon similaire, l’Esprit Saint est venu sur Siméon et lui a révélé qu’il verrait le Christ du Seigneur (Lc 2:25-26). Tous ces exemples concernent les œuvres de l’Esprit Saint, qui a touché ces personnes à accomplir le dessein de Dieu avant l’exaltation de Jésus. Leurs expériences ne doivent pas être confondues avec la venue du Saint-Esprit dans les croyants que le Seigneur Jésus avait promise (cf. Jn 14:17), ni être utilisées pour démontrer qu’un croyant qui n’a pas encore reçu le Saint-Esprit peut être rempli du Saint-Esprit.

D’après les Actes, les disciples étaient remplis du Saint-Esprit en recevant le Saint-Esprit promis (Ac 2:1-4). De la même manière, Saul a été rempli du Saint-Esprit au moment sa conversion (Ac 9:17). Pareillement, tous les croyants doivent expérimenter cette plénitude du Saint-Esprit, qui doit se distinguer de la plénitude de l’Esprit de Dieu chez ses serviteurs mentionnés plus haut.

Lorsque les croyants faisaient face aux persécutions, ils étaient tous remplis du Saint-Esprit pendant leur prière, et continuaient à annoncer la parole de Dieu avec assurance (Ac 4:13). Paul était rempli du Saint-Esprit lorsqu’il blâmait le magicien qui s’opposait à la vérité (Ac 13:9). Dans ces passages, il s’agit de la plénitude du Saint-Esprit se produisant à un moment particulier.

Ajoutons aussi que la Bible parle de la plénitude du Saint-Esprit pour décrire une qualité. Par exemple, Étienne, Barnabas et les hommes choisis pour servir dans l’église étaient des hommes remplis d’Esprit Saint (Ac 6:3, 5; 7:55-56; 11:24). Ils étaient remplis d’Esprit Saint dans le sens où ils vivaient complètement par l’Esprit Saint et manifestaient la puissance de l’Esprit.

Aucune de ces références du Nouveau Testament ne montre qu’une personne puisse être remplie d’Esprit Saint avant de recevoir le Saint-Esprit promis. [haut de page]

4. Minimiser l’importance de recevoir le Saint-Esprit

Alors que l’enseignement de YM peut encourager ou attirer ceux qui n’ont pas encore reçu l’Esprit Saint, cet enseignement peut tout aussi facilement minimiser l’importance de recevoir le Saint-Esprit. Paul n’a jamais rassuré ceux qui prient pour la réception du Saint-Esprit en leur disant que l’Esprit Saint était déjà en eux. En réalité, quand Paul a rencontré quelques croyants à Éphèse, son premier souci était de savoir s’ils avaient reçu le Saint-Esprit quand ils avaient cru (Ac 19:1-2). Même après qu’ils aient été baptisés de nouveau au nom du Seigneur Jésus, Paul leur a imposé les mains et l’Esprit Saint est venu sur eux (Ac 19:5-6). De même, lorsque l’église à Jérusalem a appris que les croyants de Samarie avaient été baptisés mais n’avaient pas encore reçu l’Esprit Saint, elle envoya Pierre et Jean prier pour eux afin qu’ils reçoivent le Saint-Esprit (Ac 8:14-17). Dans les deux cas, nous pouvons constater la préoccupation des apôtres concernant la réception ou non du Saint-Esprit chez les croyants. Au lieu de leur affirmer qu’ils avaient déjà l’Esprit Saint en eux, les apôtres les ont aidés à prier pour recevoir le Saint-Esprit.

YM enseigne aussi que les enfants n’ont pas besoin de prier pour le Saint-Esprit. Il assure aux enfants que si Jésus venait maintenant, ils entreraient certainement dans le royaume des cieux même s’ils ne parlent pas en langues. Il parle de la motivation incorrecte consistant à demander le Saint-Esprit par peur. En effet, au lieu d’utiliser l’enfer comme tactique de peur pour inciter les enfants à demander le Saint-Esprit, il est important pour nous, de leur enseigner à demander le Saint-Esprit sincèrement et avec insistance. La Bible ne décourage pas les enfants à demander l’Esprit Saint, et ne mentionne pas  l’exclusivité du Saint-Esprit pour les adultes. Au contraire, elle dit clairement que « la promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera » (Ac 2:39). Ainsi, il faut apprendre aux enfants à demander le Saint-Esprit avec foi. C’est aussi pourquoi dans la Véritable Jésus Église beaucoup d’enfants ont reçu l’Esprit Saint, parce qu’ils l’ont demandé au Seigneur Jésus avec foi. Bien que les enfants semblent ne savoir que peu de choses et aient même besoin de l’aide d’adultes pour venir au-devant du Seigneur, notre Seigneur Jésus les accueille quand même (cf. Mc 19:13-15, Mc 10:13-16, Lc 18:15-17).

YM a des doutes en ce qui concerne la demande du Saint-Esprit car il trouve étrange que nous devons prier continuellement pour ce que Dieu a déjà promis. Cependant, la prière pour le baptême de l’Esprit Saint promis est un enseignement de notre Seigneur Jésus. Lorsqu’il enseigne au sujet de la prière, le Seigneur Jésus conclut en ces termes : « Si donc, vous qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent » (Lc 11:13). Il peut sembler inconcevable que nous devions sans cesse demander, chercher et frapper à la porte par la prière afin de recevoir la bonne chose que notre Père céleste aimant a déjà promise. Mais le Seigneur Jésus nous enseigne néanmoins que nous devons demander l’Esprit Saint avec persévérance et audace. Quand les disciples, sur l’ordre du Seigneur Jésus, ont attendu la promesse du Père à Jérusalem, ceux-ci ne se sont pas contentés d’attendre sans rien faire. Au contraire, ils ont persévéré dans la prière d’un commun accord (Ac 1:14). La prière est une manifestation de notre foi en Dieu et le moyen par lequel nous obtenons la promesse de Dieu. Il n’est pas contradictoire de demander à Dieu quelque chose qu’Il a déjà promis. La promesse que Dieu donnera l’Esprit Saint à ceux qui le Lui demandent devrait d’autant plus encourager les croyants qui n’ont pas encore reçu l’Esprit Saint à continuer de prier avec insistance. [haut de page]

5. Mal interpréter la signification du parler en langues

Durant un cours, YM s’est moqué de ceux qui parlent très lentement quand ils prient. Il a dit en plaisantant que selon notre critère de reconnaissance du parler en langues comme évidence de la réception du Saint-Esprit, ceux qui prononcent lentement « Al—lé—lu—ia » ne pourraient jamais le recevoir. Donc, il doute que le parler en langues en soit l’évidence. Il a même mentionné que certains pasteurs ont imaginé une recette pour faire recevoir aux gens l’Esprit Saint plus vite : c’est leur demander de prononcer « Alléluia » très rapidement. Une telle moquerie envers le parler en langues est un défi direct à la vérité biblique selon laquelle le Saint-Esprit permet au croyant de parler en langues lorsque le Saint-Esprit est répandu sur lui (Ac 2:4). C’est d’après cette expérience miraculeuse que les apôtres ont déterminé si quelqu’un avait reçu le Saint-Esprit (Ac 11:15-17).

YM a ensuite développé la doctrine selon laquelle le parler en langues devrait être intelligible et non pas inintelligible. Pour lui, la manière dont la Véritable Jésus Église soutient que le parler en langues consiste à prononcer des paroles inintelligibles, est fausse. En se référant aux Actes, YM prétend que les apôtres ont su que les gens avaient reçu l’Esprit Saint parce qu’ils les entendaient exalter Dieu. Selon YM, cela implique que le parler en langues consiste à prononcer des paroles qui peuvent être comprises. Pour illustrer son argument, il donne l’exemple : lorsque nous entendons un étranger prier, nous pouvons nous tromper en croyant qu’il s’agit là du parler en langues, alors qu’en réalité, il ne fait que parler une langue étrangère que nous ne comprenons pas. Dans un tel cas, d’après lui, nous serions incapables de discerner s’il a vraiment reçu le Saint-Esprit.

L’enseignement de YM concernant le parler en langues est en contradiction directe avec celui de Paul. Ce dernier écrit : « celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes, mais à Dieu, car personne ne le comprend, et c’est en esprit qu’il dit des mystères » (1 Co 14:2). La caractéristique du parler en langues réside donc dans son inintelligibilité pour l’homme. C’est une langue unique avec laquelle on s’adresse à Dieu et non pas aux hommes. En parlant du premier déversement du Saint Esprit, Luc écrit que les disciples furent tous remplis d’Esprit Saint et se mirent à parler en d’« autres langues ». Le terme « autre » (ἕτερος, heteros) souligne le fait que « les langues » étaient différentes des langues humaines. Dieu permit aux hommes pieux d’entendre parler les disciples chacun dans sa propre langue (Ac 2 :6). En d’autres termes, ces auditeurs entendaient miraculeusement les disciples parler plus d’une douzaine de langues différentes simultanément. Mais pour les autres, les disciples semblaient parler une langue confuse. C’est pourquoi ils se moquaient d’eux en disant qu’ils étaient pleins de vin doux (Ac 2:13).

Dans Actes 10, nous lisons que Pierre et ses frères juifs ont entendu ceux qui ont reçu l’Esprit Saint parler en langues et exalter Dieu (Ac 10:46). Parler en langues ne correspond pas à l’exaltation de Dieu, mais dans ce cas, les deux actions ont eu lieu en même temps. Actes 19 nous informe que les croyants à Éphèse commencèrent à parler en langues et à prophétiser (Ac 19:6), sans préciser si « prophétiser » ici est similaire à l’énonciation prophétique se produisant dans l’Ancien Testament lors de la descente du Saint-Esprit sur quelqu’un ou au don de prophétie consistant à parler d’une façon intelligible. Quoi qu’il en soit, l’expérience de la prophétie n’est pas assimilée à celle du parler en langues.

Pierre a confirmé que Corneille et les siens avaient reçu l’Esprit Saint parce qu’il a vu que l’Esprit Saint était descendu sur eux, tout comme il était descendu sur les disciples à la Pentecôte (Ac 11:15). Le jour de la Pentecôte, les apôtres ont expérimenté le fait que quand des langues qui se séparaient les unes des autres leur sont apparues et se sont posées sur chacun d’eux, ils se mirent à parler en d’autres langues selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer. Ce qui a émerveillé la foule à Jérusalem était le parler en langues, et non un langage humain intelligible. Si les disciples avaient simplement loué la grandeur de Dieu dans une langue normale, comme l’hébreu ou le grec, il n’y aurait pas eu de quoi s’émerveiller. De même, si Corneille et les siens avaient loué la grandeur de Dieu en grec, Pierre ou les frères juifs n’auraient pas du tout été étonnés. Le fait que ces auditeurs païens aient parlé en langues de la même manière que les disciples à la Pentecôte, a obligé Pierre et les frères juifs à reconnaître que Dieu avait aussi accepté les païens. Cette incroyable expérience a convaincu Pierre de baptiser ces croyants païens et également persuadé la communauté de circoncis à Jérusalem, que Dieu avait accordé la repentance aux païens. En niant que le parler en langues soit la profération de paroles inintelligibles permise par l’Esprit Saint, YM a rejeté l’expérience et l’enseignement des apôtres, mais aussi l’expérience de la réception du Saint-Esprit dont témoigne tout membre de la Véritable Jésus Église depuis sa fondation. [haut de page]

6. Minimiser l’importance du parler en langue en insistant sur la production du fruit de l’Esprit

YM met en opposition l’importance de produire le fruit de l’Esprit avec celle de recevoir l’Esprit Saint. C’est une idée fausse, indique-t-il, de penser qu’il suffit d’avoir reçu le Saint-Esprit et de parler en langues. Il insiste sur l’importance de porter du fruit de l’Esprit. Mais malheureusement, il se sert de cet enseignement important pour contester la nécessité de recevoir le Saint-Esprit promis. En citant comme exemples les faux docteurs que Paul condamna dans l’église primitive, YM rappelle à ses auditeurs qu’ils parlaient aussi en langues. Il insinuait par-là que le parler en langues est relativement sans importance par rapport aux bonnes œuvres.

Dans un article mis en ligne, YM écrit que le parler en langues est un moyen de s’édifier soi-même, mais ce n’est pas le seul. Pour lui, le fait qu’une personne ne parle pas en langues ne signifie pas qu’elle ne puisse pas s’édifier. Il veut dire que même ceux qui parlent en langues risquent de ne pas vraiment s’édifier eux-mêmes. Pour appuyer son argument, il prend comme exemples les membres de l’église de Corinthe et des sept églises de l’Apocalypse. Malgré leur capacité à parler en langues, ils ne se sont pas édifiés pour autant. Encore une fois, nous voyons que sans directement nier le parler en langues, YM fait douter ses auditeurs de l’importance du parler en langues en mettant en avant celle de la bonne conduite.

Les apôtres n’ont jamais minimisé l’importance de recevoir l’Esprit Saint et de parler en langues lorsqu’ils exhortaient les croyants à marcher selon l’Esprit. Au contraire, s’appuyant sur le fait qu’ils ont reçu l’Esprit d’adoption des enfants de Dieu, Paul encourage les croyants à être conduits par l’Esprit (Rm 8:14-17). Le fait que nous avons reçu l’Esprit Saint promis devrait être un rappel constant pour vivre par l’Esprit à tout moment. Dans le même chapitre où Paul expose la vie conduite par l’Esprit, il traite aussi de l’avantage de l’intercession de l’Esprit Saint en notre faveur : « De même aussi l’Esprit vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu’il convient de demander dans nos prières. Mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables  » (Rm 8:26). Selon 1 Corinthiens 14:2, 4, lorsque nous parlons en langues dans nos prières, nous disons des mystères en Esprit et nous nous édifions. Il s’agit du travail d’intercession de l’Esprit Saint dont Paul fait mention dans Romains 8. Par le parler des langues, l’Esprit Saint nous aide dans notre faiblesse et intercède en notre faveur par des soupirs inexprimables.  C’est l’aide que nous pouvons obtenir de la part de l’Esprit d’adoption, pendant que nous soupirons en nous-mêmes, en attendant avec impatience l’adoption finale en qualité d’enfants de Dieu. Donc, le parler en langues ne devrait pas être réduit à un simple moyen, parmi tant d’autres, de s’édifier soi-même. [haut de page]